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 Luther d'Argon I

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Atropos
L'Implacable, Moire de Verto
Atropos

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MessageSujet: Luther d'Argon I   Luther d'Argon I EmptyMer 23 Sep - 11:33

    Cela fait quatre ans que tu es ici, tu as toujours avancé à tâtons, réussissant tes missions de justesse. Tu as eu de la chance, énormément de chance. Mais aujourd’hui, tu es au troisième cycle, tu entres dans une nouvelle arène et je ne peux te laisser essayer de fuir encore. J’ai été patient, jusqu’à présent, j’ai été généreux. Cela ne marchera pas aujourd’hui. Je t’ai concocté un Jeu dont tu me diras des nouvelles.

    « Bonjour Luther. »

    Tu entres dans la pièce, tu t’assois. Je ne dis rien. Il n’y a rien à dire. Tu sais bien que cela ne va pas se passer comme d’habitude. Trembles-tu ? Sûrement et tu as bien raison. Tu fermes les yeux.

    Tu ouvres les yeux. La voix du Moire s’élève dans ton esprit.


    « Appuie, Luther. »

    Tu es dans une cave, devant un écran de télévision, assis sur un canapé miteux et, dans tes mains, il y a un petit appareil. Une petite boite avec un bouton rouge au dessus, un bouton qui semble te regarder fixement, attendant que tu appuies dessus. A la télévision, tu vois défiler une foule en liesse, chantant et riant, fêtant avec euphorie la Libération. Le sol est taché de rouge, on peut voir des corps morts mal cachés dans les coins, les habitants ont posés leurs armes contre un mur ou sur une table. Ils oublient le carnage qui vient d’avoir lieu : ils fêtent leur victoire contre Luther d’Argon.

    Qui est Luther d’Argon ? C’est toi. Tu as gouverné ce pays pendant dix ans, sous une dictature atroce et cruelle, apportant ta richesse et détruisant ton peuple. Mais la Révolution est arrivée et te voilà détrôné, obligé de te cacher dans cette misérable cave en attendant que les résistants arrivent pour te tuer. Il ne te reste qu’une petite poignée d’hommes, à l’entrée, qui patiente. Ils savent qu’ils vont mourir, tes fidèles fanatiques, mais ils veulent donner leur vie pour toi. Juste pour conserver ta vie encore quelques instants, pour te permettre d’accomplir ta mission.

    Tu vas détruire cette ville. Cette immense métropole, que tu as construit toi-même pierre à pierre, le centre du monde. Dans tes mains réside la fin de tout. Tous les habitants vont voler en morceau avec toi-même dès lors que tu auras appuyé sur ce petit bouton rouge. Une bombe incroyable, que tes chercheurs ont mise au point. Tu l’as imaginé en prévision de ce jour, au cas où, un jour, tes esclaves souhaiteraient vivre libres. Mais tu ne te laisseras pas faire, tu ne peux pas les laisser vivre alors que tu vas mourir. Ils ne savent pas ce qui les attend, ils sont heureux. Les pauvres innocents…


    « Nous vivrons libres à présent ! »

    Le chef de la Révolution vient de déclamer cette phrase, dans le poste de télévision mal en point. Tu entends des cris à l’extérieur, des coups de feu, tes hommes sont en train de se battre. Il faut que tu appuies sur ce bouton pour détruire ta création sans qu’elle puisse s’échappe. Avant que tes hommes ne tombent tous et que tes bourreaux n’entrent dans la pièce.

    A toi de Jouer.


| Tout ton Jeu tiendra dans la réponse à ce sujet. Je compte sur toi pour faire quelque chose de très réfléchi. |
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MessageSujet: Re: Luther d'Argon I   Luther d'Argon I EmptyDim 4 Oct - 9:50

Ce matin, Luther s'était réveillé en ayant mal au ventre. Une boule lui obstruait l'estomac, et il en devinait aisément l'origine. Hier soir il avait reçu la convocation au Cirque, l'appel tant redouté, tant craint. C'est à peine si il avait pu en dormir, et Luther avait du sombrer dans le sommeil tardivement, aux alentours de trois heures du matin, d'où la fatigue qu'on lisait également sur ses traits.
Il fit tous les gestes habituels du matin - frapper son réveil et s'habiller entre autres - au ralenti, comme si cela pouvait retarder l'heure fatale où il entrerait de nouveau dans la terrible pièce aux murs blancs immaculés.. Comme si cela pouvait retarder l'inévitable..
Après s'être habillé de simples habits blancs, il alla jusqu'au réfectoire, chaque pas qu'il faisait le rapprochant, il le savait, du moment haï. Sauf qu'il ne put rien avaler. Lorsqu'il fut face à sa tartine, une envie de vomir s'empara de lui, et il quitta les lieux sans plus attendre, conscient que la boule dans son ventre ne s'en irait pas de sitôt.

Luther voulut alors prendre l'air, et se dirigea vers le Parc, un de ses lieux préférés dans Amarth. Mais rien ne put lui enlever l'ombre qui s'était emparé de lui et qui le rongeait d'inquiétude et de peur. Le chant des oiseaux était pour lui sans vie, le mouvement des arbres et de la nature triste, et même la rumeur des conversations entre élèves ne recélait pour Luther aucune trace de vie.

Alors il se dirigea vers l'endroit où se tenait le Cirque, chacun de ses pas faits comme si ils le menaient droit dans la tombe. Le regard fixe, un peu dans le vague, et le sentiment qu'il aimerait tout faire plutôt que ce qu'il doit faire aidaient les gens à comprendre que ce jeune homme allait Jouer. Et tous sur son passage se retournaient en chuchotant, plaignant Luther ou riant de son sort.

Enfin il arriva dans la salle aux murs blancs que pour tout au monde il voudrait éviter, et, à peine eut-il fait un pas à l'intérieur qu'il entendait la voix du Moire :


« Bonjour Luther. »

S'arrêtant seulement un court instant, Luther continua sa marche funèbre jusqu'à la chaise sur laquelle il doit s'assoir, et s'assoit.
Et le Jeu commença avec la voix d'Atropos résonnant dans l'esprit de Luther :


« Appuie, Luther. »

Une cave. Un vieux canapé. Une télé pas en meilleur état.

« Qui suis-je ?.. »

Et les souvenirs.
Un dictateur. Voila ce que Luther était. Un dictateur féroce, qui durant dix ans avait mené son pays d'une main de fer, dans un gant en acier avec des pointes. Et que lui importait le fait que des milliers - des millions, même - de personnes soient mortes par sa faute ? Que lui importait qu'ils ne soient pas heureux ? Que lui importait, enfin, qu'ils tentent de se retourner, parfois, contre lui ? N'était-il pas l'élu, choisi entre tous pour mener son peuple à la grandeur ? Tant pis que quelques un meurent ! C'est un sacrifice obligatoire, et ce devrait être un honneur de servir ainsi sa patrie !
Non.. non ce n'est pas ce qu'il était.
Il était Luther d'Argon, fils de bonne famille élevé dans la croyance en un Dieu, en une force supérieure, élevé dans la gentillesse et la générosité, et dont la bonté était un des principaux crédos. Comment avait-il pu.. ? Il avait pu parce que ce n'était pas lui. Ceci est une illusion, jamais Luther n'aurait pu, pendant dix ans, martyriser et terroriser un peuple entier..
Et pourtant.. il en doutait.
Restant un instant interdit devant les flots de souvenirs qui remontaient des abîmes de son esprit, le jeune homme se remémora alors les deux mots prononcés par le Moire, pourtant seulement quelques instants auparavent :


« Appuie, Luther. »

Mais sur quoi ?..
Et, à ce moment, le dernier souvenir de Luther en tant que dictateur se fraya un chemin dans son esprit, et il baissa les yeux sur ce qui se trouvait entre ses mains. Un bouton rouge. Qui pouvait faire exploser toute la ville, Luther compris, si on appuyait dessus. Et Luther devait appuyer dessus. C'était là le but de son Jeu, l'objectif qu'il devait atteindre.
Que c'était facile et difficile à la fois !
Bien sur, tout cela n'était - à priori - qu'une illusion, tout détruire ne serait donc pas grave, mais le simple fait de savoir qu'il aurait déclenché la mort de plusieurs millions de personnes, juste en appuyant sur un bouton, cela mettait Luther au bord des larmes. Oh, bien entendu, il pourrait laisser la personnalité de celui qu'il était dans le Jeu prendre le dessus, mais même cette solution de facilité afin de gagner son Jeu l'horripilait et lui donnait des frissons. Tuer des millions et des millions d'innocents, voila bien la dernière chose à laquelle le jeune homme se serait attendu. Mais ainsi étaient les Moires..
Alors, appuyer ? Ne rien faire et subir la punition d'Atropos ? Ou le faire mais dire au Moire ce qu'il pensait de son Jeu ?
Une centaine d'idées différentes s'emparaient tour à tour de l'esprit de Luther, lui suggérant telle ou telle option, tel ou tel choix qui serait le plus raisonnable.

Et, pendant ce temps, les coups de feu se rapprochaient, indiquant au jeune homme de par leur proximité le temps qui lui restait à vivre dans ce monde.

Pourrait-il vivre normalement par la suite, ne sachant pas si il avait détruit une ville entière ou une illusion ? Pourrait-il encore rire, sourire, s'amuser comme tout le monde ? D'autres pourraient, surement. Pas lui.
Sauf qu'il devrait endurer le châtiment d'Atropos pour ceux qui ont désobéi.
Mais qu'importait une punition que lui seule endurerait, comparée à quelque chose que toute une population ressentirait ?
Elle n'importait pas, tout simplement.

Ayant pris sa résolution finale, le jeune homme se leva du vieux canapé sur lequel il était assis depuis tout à l'heure, et se mit dos au mur, loin de l'endroit d'où arriveraient les "rebelles". Posant doucement le bouton sur le sol un peu plus loin, de sorte qu'il ne puisse appuyer dessus en tombant, Luther mit les bras en croix.
Et attendit.
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Atropos
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Atropos

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MessageSujet: Re: Luther d'Argon I   Luther d'Argon I EmptyLun 5 Oct - 19:20

    Pauvre Luther.

    Tu t’es jeté dans un gouffre, tu t’es offert aux loups. Déjà, tes bourreaux entrent en courant et riant. Ils oublient les vies qu’ils ont pris, pour eux ces suppôts de Satan ne méritaient pas de vivre. Et Satan, c’est toi, qui attend la mort courageusement. Ils ne remarquent pas que tu as l’air incroyablement humain et courageux, si différent du monstre lâche que tous les révolutionnaires avaient en tête. Pourquoi ne quittes-tu pas le corps du dictateur ? Pourquoi restes-tu alors que tu as finit par décider de ne pas effectuer ta mission ? Car tout n’est pas Joué, Luther.

    On t’attrape, on te bâillonne, on t’attache. On te frappe en riant. On t’insulte en souriant. On fête avec cruauté ta déchéance. Un seul n’y croit pas et profite de chaque instant d’inattention des autres pour t’observer. Il t’observe, désespéré. Lui qui espérait tant que tout explose ! Lui qui attendait ta dernière action avec tant de joie ! Pourquoi avoir abandonné tes fidèles ? Pour la vie de tes meurtriers ? Il est espion à ton service dans l’armée, il est l’un des rares à ne pas s’être fait découvrir. Il était le plus important de tous, et tu étais le seul à connaître son existence. Le plus fidèle, aussi. Tu te demandes encore comment il a pu se faire passer pour un révolutionnaire.

    On t’entraîne vers la sortie mais tu vois ton espion ramasser la boîte munie du bouton rouge. Tu vois son doigt appuyer sur le bouton. Tu entends ma voix.


    « Bien essayé, Luther. »

    Tu fermes les yeux.

    « Nous te communiquerons plus tard les points attribués pour ce Jeu. »


    Tu ouvres les yeux. Il n’y a plus que toi dans la salle.


    Merci d’avoir Joué.
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